Publié dans Culture

Dégâts - Les manifestations populaires bouleversent secteur événementiel

Publié le samedi, 27 septembre 2025

Triste réalité pour les artistes et organisateurs événementiels. La Grande Ile traverse actuellement une période marquée par de profondes turbulences sociales, qui ont des répercussions significatives sur le secteur culturel et événementiel. Les nombreuses manifestations populaires secouant le pays depuis voilà deux jours ont conduit à la suspension ou à l’annulation de plusieurs événements, jetant artistes, organisateurs et spectateurs dans une atmosphère d’incertitude et de frustration. Le festival humoristique Jôkôsô, prévu pour ce samedi, illustre bien cette situation chaotique.

En raison des incertitudes liées à la sécurité, les organisateurs ont décidé de reporter l’événement, appelant le public à faire preuve de compréhension. De même, l’édition 2025 de Madajazzcar, rendez-vous incontournable de la musique malgache, a été mise en pause jusqu’à nouvel ordre. Mais les grands festivals ne sont pas les seuls touchés : les événements plus modestes, souvent synonymes de convivialité, ne sont pas épargnés. Ainsi, le spectacle de Miaro Tanjona, programmé ce soir au Fara West, a dû être annulé à cause d’une grève paralysant la ville. Chaque jour apporte son lot d’annonces qui témoignent de l’impact profond de cette crise sur le domaine culturel. Le concert très attendu d’Olombelo Ricky, initialement prévu au Foot Court d’Ivandry, a lui aussi été reporté, laissant ses fans dans l’expectative. Les opérateurs du secteur événementiel, déjà fragilisés par un contexte économique précaire, subissent aujourd’hui un coup de massue. Leur désarroi est manifeste : leurs efforts et leurs investissements semblent réduits à néant face à un climat où sécurité et stabilité prennent le pas sur toute autre considération.

 Cette situation pose également d’importantes questions sur l’avenir de la scène culturelle malgache. Si la passion des artistes et la fidélité du public demeurent intactes, la continuité de nombreux projets est aujourd’hui sérieusement menacée. Dans un tel contexte, les organisateurs s’efforcent de garder espoir et de faire preuve de résilience, dans l’attente d’une amélioration rapide permettant une reprise progressive des activités. La crise sociale que traverse Madagascar va bien au-delà des seules revendications politiques ou économiques, elle touche en plein cœur la vie culturelle et artistique du pays. Actuellement, les organisateurs et les artistes sont agenouillés face à la situation et sont accablés par le malheur qui sévit dans le pays. Et jusqu’à quand ?

Si.R

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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